Description :
Nombre de pièces : 1 000 pièces 
Tableau par Anne Vallayer-Coster : Bouquet de fleurs dans un vase en terre cuite, 1776
Boîte carton de format 33,5 x 23 x 4,5 cm
Format final du puzzle : 68 x 48 cm
 
Anne Vallayer-Coster (1744-1818) 
Fille d’un compagnon des Gobelins, orfèvre à la Cour royale, probablement formée par Madeleine Basseporte (célèbre peintre de fleurs au service de Louis XV) et par Claude-Joseph Vernet (1714-1789), Vallayer-Coster est admise à 26 ans à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture — un exploit pour une femme à cette époque. Elle expose dès l’année suivante au Salon. 
Denis Diderot dira : 
« Quelle vérité, et quelle vigueur dans ce tableau ! Mme Vallayer nous étonne autant qu’elle nous enchante. C’est la nature, rendue ici avec une force et une vérité inconcevable, et en même temps une harmonie de couleur qui séduit. » 
Son talent attire l’attention de la cour royale, en particulier de Marie-Antoinette, qui devient sa mécène. Grâce à ce soutien, elle devient l’une des artistes les plus en vue de son époque. Elle épouse Jean-Pierre Sylvestre Coster le 23 avril 1781 et devient Chef du Cabinet de Peinture de la reine, ainsi que son professeur de dessin. 
Bien qu’elle ait touché à plusieurs genres, elle se spécialise dans la nature morte, notamment les compositions florales, exécutées avec une précision remarquable. 
 
Bouquet de fleurs dans un vase en terre cuite
Dans cette somptueuse nature morte, Anne Vallayer-Coster met en scène un bouquet éclatant aux teintes rouge, blanche et bleue, soigneusement disposé dans un vase en terre cuite richement orné. Autour, des pêches veloutées et des grappes de raisins apportent une touche de réalisme sensuel. La minutie des détails, la subtilité de la lumière et l’équilibre de la composition révèlent toute la maîtrise technique de l’artiste. 
Peint en 1776, ce tableau témoigne du talent d’une des rares femmes admises à l’Académie royale de peinture et de sculpture au XVIIIe siècle. Vallayer-Coster (1744–1818), célèbre pour ses natures mortes raffinées, excellait dans la représentation des textures et des matières, élevant ce genre souvent considéré comme mineur au rang d’art noble par sa virtuosité. 
La palette tricolore — rouge, blanc, bleu — rappelle les couleurs du futur drapeau français. Bien que l’œuvre soit antérieure à la Révolution, ce choix chromatique peut évoquer une sensibilité précoce aux idées patriotiques ou philosophiques de son époque. Dans d’autres toiles, l’artiste ira jusqu’à intégrer des symboles militaires ou nationaux, comme des tambours ou des drapeaux, affirmant un engagement artistique au croisement de l’esthétique et du politique.